Yaoundé: Rencontre de coopératrices de l'Opus Dei

Du 10 au 12 février 2017, au Centre de Rencontre Biwani, s’est tenue une rencontre de Coopératrices qui a connu une forte participation.

Les assistantes venaient de Bamenda, Douala et Yaoundé et l’objectif était d’échanger sur le thème : 'La construction de la paix' afin d’identifier les mesures concrètes à prendre pour proposer dans la famille et dans la société, une pédagogie positive de culture de la paix.

Les réflexions et échanges sur le thème ont été organisés de la façon suivante :

  • comment contribuer à la paix,
  • la formation des jeunes, leur rôle dans la construction d’une paix durable, mesures concrètes,
  • travail en ateliers, conclusions et recommandations.
  • Comment contribuer à la paix

Lors des échanges il a fallu tout d’abord identifier les principales causes d'absence de paix et les facteurs détonateurs de la violence. Il s’agit notamment :

  • injustice
  • ignorance
  • jalousie, envie
  • avarice
  • intolérance
  • méfiance
  • le soupçon
  • ingratitude
  • indifférence, conspiration du silence
  • mauvaise gestion des libertés individuelles

Quelles solutions pour faire face à la violence ?

Nous avons trouvé deux types de mécanisme d’action pour faire face à la montée de la violence:

  • Sur soi-même. Il s’agit d’apprendre à reconnaître l’autre, voire l’accepter et l’aimer tel qu’il est. Ceci pourrait passer par les actions suivantes :
    • développer les réflexes d’apaisement quand l’atmosphère devient agressive.
    • valoriser son prochain, développer des attitudes et des réflexions positives pour résister à la médisance,
    • cultiver l'utilisation habituelle de mots magiques (s’il te plait, excuse-moi, merci)
    • instituer la pratique des bénédictions en famille,
    • prier pour les autres (prière mentale silencieuse pour ceux qui nous contrarient)
    • Sur les autres (en étant nous-mêmes des exemples). S'efforcer dans la pratique des vertus qui contribuent à instituer une ambiance de paix et de sérénité à savoir :
    • la générosité et la charité,
    • la tolérance,
    • le dialogue,
    • la patience,
    • la confiance
    • la tempérance,
    • le détachement,
    • la justice et l’altruisme,
    • l’humilité

    Ces vertus doivent être introduites dans l’éducation des enfants dès leur bas âge. Ils pourraient ainsi être habitués à la culture du dialogue.

    La formation des jeunes et leur rôle dans la construction d’une paix durable

    Après avoir identifié unanimement la prière et les vertus comme des moyens efficaces pour la construction d’une paix durable chez les jeunes, trois pistes de solutions à expérimenter en famille ont été explorées :

    • l’éducation aux valeurs chrétiennes (ceci parfois à travers la lecture des vies des Saints), à l’humour, et à la confiance en Dieu,
    • le développement dans l’esprit de tolérance et de compréhension de l’autre, en faisant par exemple travailler les garçons avec leur mère dans les tâches domestiques et les filles avec leur père à la maison et à l’extérieur, en apprenant aux enfants garçons à respecter les filles.
    • inscrire les jeunes –enfants, petits enfants, enfants de nos amis, etc- dans les activités organisées par les Centres de l’Oeuvre destinés à la formation de la jeunesse, puisque dans ces Centres on collabore avec la famille dans l’éducation aux vertus.

    Finalement, trois recommandations concrètes ont été retenues au terme de la rencontre ; elles tournent autour de la diffusion des messages de paix à un public de plus en plus large :

    • la création d’un groupe Whatsapp devant permettre de poursuivre les échanges et le partage sur les mesures à prendre. Ce groupe est déjà opératif et bien actif ;
    • l’élaboration d’un plaidoyer type à partager par chacune, avec les proches, dans nos réunions de femmes, dans les réseaux sociaux, etc pour travailler pour la paix dans nos milieux de vie, dans la ville et la société d’aujourd’hui ;
    • initier une démarche de collecte de fonds pour soutenir les activités des Centres pour les jeunes filles (Rigel, Sorawell).

    Les échanges se sont déroulés dans un climat de bonne humeur et de respect des différents points de vue, remarquables ; des amitiés se sont forgées, et toutes les participantes se sont senties appelées à assumer un rôle plus actif dans la construction de la paix dans leurs familles et dans la société.